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Un Robin des Bois moderne
Un banquier qui vole aux riches pour donner aux pauvres : voilà qui n'est pas fréquent! Un tel homme existe pourtant pas très loin de chez nous : il était jugé hier par le tribunal de Belfort.
Ce banquier à la très bonne réputation, sérieux et compétent, apprécié de ses clients comme de ses collègues, prélevait de l'argent sur des comptes bien fournis, afin de le reverser sur celui de clients un peu moins aisés.
En 2004, certains habitué de la Caisse d'Epargne ont ainsi vu disparaître de leur compte des sommes allant de 300 à 8000€. Une assurance-vie a été souscrite à l'insu du client concerné. Une dame venue se porter caution a signé, sans s'en douter, une autorisation de prêt. A chaque fois, c'est la signature du généreux banquier qui remplaçait celle des clients.
En parallèle, des sommes apparaissaient mystérieusement sur des comptes bancaires peu fournis.
Pendant toute cette période, le Robin des Bois belfortain ne s'est pas mis un centime dans ses propres poches. Au contraire, il lui est arrivé de rembourser lui-même les clients qu'il jugeait avoir trop lésé.
Des victimes ayant signalé à la banque la disparition de leur argent, une inspection a été ouverte, qui a permis de mettre toute l'histoire à jour. Si cela a signifié la fin des problèmes pour les clients volés, les heureux bénéficiaires en revanche ont vu les soucis affluer. Car bien qu'innocents, ils ont tout de même dû rembourser l'argent qui leur avait été offert à leur insu.
Le conte de Robin des Bois se termine donc moins bien dans la vie réelle que sur grand écran...
D'autant plus que les motivations du banquier sont beaucoup moins généreuses que ce qu'on pourrait croire. Il s'est montré hier incapable d'expliquer ses motivations, et pas vraiment fier de ce qu'il avait fait : « Je n’ai pas l’âme d’un Robin des bois qui prend aux riches pour donner aux pauvres. Peut-être que je me suis senti coincé parce que je ne pouvais pas aider des clients en difficulté… »
Il faut dire que l'homme était alors en dépression, et devait gérer trois fois plus de dossiers que ses collègues. Une situation stressante, qui a sans doute conduit le tribunal à faire preuve d'indulgence. Le Robin des Bois malgré lui n'a en effet été condamné qu'à six mois de prison avec sursis.
En ce qui concerne les clients, les riches ont été indemnisés et sont toujours aussi riches, tandis que les pauvres ont dû rembourser et sont toujours aussi pauvres!
R. Hingray
Ce banquier à la très bonne réputation, sérieux et compétent, apprécié de ses clients comme de ses collègues, prélevait de l'argent sur des comptes bien fournis, afin de le reverser sur celui de clients un peu moins aisés.
En 2004, certains habitué de la Caisse d'Epargne ont ainsi vu disparaître de leur compte des sommes allant de 300 à 8000€. Une assurance-vie a été souscrite à l'insu du client concerné. Une dame venue se porter caution a signé, sans s'en douter, une autorisation de prêt. A chaque fois, c'est la signature du généreux banquier qui remplaçait celle des clients.
En parallèle, des sommes apparaissaient mystérieusement sur des comptes bancaires peu fournis.
Pendant toute cette période, le Robin des Bois belfortain ne s'est pas mis un centime dans ses propres poches. Au contraire, il lui est arrivé de rembourser lui-même les clients qu'il jugeait avoir trop lésé.
Des victimes ayant signalé à la banque la disparition de leur argent, une inspection a été ouverte, qui a permis de mettre toute l'histoire à jour. Si cela a signifié la fin des problèmes pour les clients volés, les heureux bénéficiaires en revanche ont vu les soucis affluer. Car bien qu'innocents, ils ont tout de même dû rembourser l'argent qui leur avait été offert à leur insu.
Le conte de Robin des Bois se termine donc moins bien dans la vie réelle que sur grand écran...
D'autant plus que les motivations du banquier sont beaucoup moins généreuses que ce qu'on pourrait croire. Il s'est montré hier incapable d'expliquer ses motivations, et pas vraiment fier de ce qu'il avait fait : « Je n’ai pas l’âme d’un Robin des bois qui prend aux riches pour donner aux pauvres. Peut-être que je me suis senti coincé parce que je ne pouvais pas aider des clients en difficulté… »
Il faut dire que l'homme était alors en dépression, et devait gérer trois fois plus de dossiers que ses collègues. Une situation stressante, qui a sans doute conduit le tribunal à faire preuve d'indulgence. Le Robin des Bois malgré lui n'a en effet été condamné qu'à six mois de prison avec sursis.
En ce qui concerne les clients, les riches ont été indemnisés et sont toujours aussi riches, tandis que les pauvres ont dû rembourser et sont toujours aussi pauvres!
R. Hingray
Publié le jeudi 15 octobre 2009 à 11h03